LA CÉRAMIQUE AUTOCHTONE CONTEMPORAINE EN AUSTRALASIE

Mr Jack


LA CÉRAMIQUE AUTOCHTONE CONTEMPORAINE
EN AUSTRALASIE  

Janet DeBoos
Professeur Emérite de Australian National University

Janet DeBoos est une artiste céramiste et membre du Conseil de l’AIC. Ses œuvres sont représentées dans de nombreuses collections publiques prestigieuses. Elle a enseigné à la Australian National University jusqu’en 2013. Janet DeBoos a été reçue comme professeure invitée dans de nombreuses écoles d’art à travers le monde. En outre, elle a signé deux best-sellers sur les émaux céramique.

 

Ni les sociétés Maori en Nouvelle Zélande, ni celles des Australiens aborigènes autochtones (Aborigènes et Iliens du Détroit de Torres) n’avaient une tradition céramique. L’argile était utilisée pour peindre sur le corps ou à des fins thérapeutiques traditionnelles. Elle avait une signification, mais en tant que matériel à mettre en forme et à modeler, utilisée pour servir de contenant, ou modelée pour représenter d’autres choses. Mais c’était parce que l’argile elle-même représentait quelque chose – c’était le “Pays”. Par “Pays”, les peuples indigènes d’Australie désignent leurs ancêtres, qui SONT le pays. La colline n’est pas simplement dans un rapport de ressemblance avec un lézard ancestral, elle est le lézard, comme d’autres formations sont la création serpent, communément connu sous le nom du Serpent Arc-en-ciel.

Dans les régions côtières d’Australie – et notamment dans le nord, certains arbres fournissent une écorce souple qui peut être récoltée à certaines saisons. Elle était utilisée comme canevas pour peindre à base d’argiles de couleurs naturelles: des ocres.

Ces “écorces” sont souvent considérées comme constituant L’Art Aborigène. En réalité, elles ne représentent qu’une petite part de la production artistique. Le fait d’être transportables les rendait commercialisables d’une manière que la peinture sur corps et l’art rupestre n’autorisaient pas.

Tjimpuna Williams

Country (Yulara Resort)

 

Ces peintures sur écorces étaient réalisées à l’aide de petites brindilles, mâchées pour créer un semblant de pinceau à leur extrémité, et se distinguent par des dessins aux lignes droites, contrastant avec la nature curvilinéaire de l’art du désert. Leur imagerie est également souvent plus figurative et dépeint la vie marine, avec des tortues, crocodiles et poissons par exemple. Les artistes se nomment ainsi les “hommes de l’Eau salée” (la référence aux “hommes” tient au fait que la peinture était une pratique artistique masculine). Au cours de cette présentation, nous allons suivre un projet qui a débuté, il y a 11 ans, à l’occasion d’une Australian National Ceramics Conference (“Conférence Australienne de Céramique Nationale”), nommé Verge (Sustainability for the Individual and the Collective (“Rebord (Développement durable pour l’Individu et le Collectif)”) à Brisbane. Le projet a été lancé lors d’une exposition de céramiques issues de trois Communautés Autochtones Éloignées, exposition curatée par mon collègue Geoff Crispin. 

Ngunytjima Carroll throwing

Geoff avait une grande expérience en matière de développement de la céramique en Australie, Afrique, Indonésie et dans les Antilles. L’exposition a réuni des personnes originaires de différentes régions, des Communtautés Éloignées en Australie Centrale au nord de Darwin en passant par les Îles Tiwi. Certains artistes n’avaient jamais quitté leur communauté, tandis que d’autres avaient beaucoup voyagé, mais aucun d’eux ne connaissait les artistes céramistes de régions différentes de la leur.

Ils souhaitaient se réunir à nouveau, et parler aux “autres groupes”, et ainsi Geoff a conçu et planifié le projet, en les aidant dans leurs demandes de bourses. Même la demande de fonds était une sorte d’œuvre d’art, car les Australiens autochtones ont une culture orale. Plutôt qu’un dossier écrit, c’est une candidature par vidéo, dans laquelle les artistes parlaient, qui fut remise.

 

senior APY Lands artists

Pour ce projet, mon rôle a consisté à tisser des liens avec une institution d’enseignement et à établir des connexions avec le monde de l’art, et c’est ainsi que la Australian National University (“l’Université Nationale Australienne”), dont je dirigeais le Département de Céramique, s’est associée en tant que partenaire.

Derek’s Wanapi pot, jingdezhen, China

Le projet se poursuit aujourd’hui encore. Il a évolué selon les besoins et les opportunités nouvelles. Nous avons emmené les artistes à Singapour pour qu’ils participent au festival Awaken the Dragon kiln (“Réveillons le four Dragon”), où ils ont pu exposer à la Red Dot Gallery. Ils se sont également rendus en Chine à deux reprises, pour travailler à Jingdezhen. C’est sur cet échange culturel précis que je vais focaliser ma présentation car, d’une certaine manière, il a résumé les intentions et les résultats d’un projet qui a pris son propre élan. Mon rôle s’est réduit à celui de médiatrice occasionnelle en cas de difficultés techniques, d’agent de liaison avec les jeunes artistes qui souhaitent travailler avec les Communautés, ou d’organisatrice quand l’opportunité se présente.

 

 

 

 

 

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