Prix et Récompenses

L’AIC a décidé de créer une nouvelle page internet dédiée aux prix et récompenses que les membres de l’Académie remportent lors de prestigieuses compétitions internationales dès 2017.

C’est un moyen de promotion supplémentaire pour accroître la visibilité de la céramique contemporaine et promouvoir les artistes de notre réseau. 

Cette nouvelle page internet a notamment vocation à recenser les distinctions obtenues dans le cadre de concours organisés par des institutions partenaires de l’AIC, telles que KOCEF, Mino, Seto, Yingge, Vallauris, etc.

Veuillez adresser les informations relatives à ces prix et récompenses au bureau de l’AIC (office@aic-iac.org), qui se chargera de la publication de l’annonce.

 

Prix et Récompenses 2024


Compétition internationale de la céramique de Mino, Japon (13ème édition)

“The Kiln” (2021), clay, glaze, fragments of an electric kiln. Hand-building, 1280°C.

Ielizaveta PORTNOVA – Grand Prix

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“Cette œuvre est issue de ma série zoomorphe abstraite, que j’ai commencée en 2018. Dans les œuvres de cette série, j’utilise à la fois mes objets déjà réalisés et des objets d’autres auteurs. Parfois, je travaille à partir de chutes d’anciennes œuvres ou de morceaux de sculptures réalisées spécifiquement pour le projet.

Dans l’œuvre “Kiln”, j’ai utilisé les fragments de mon four. Nous avons fabriqué ce four en 2002. Une fois, une pièce a explosé pendant la cuisson et a endommagé le four. À ce moment-là, le four avait effectué plus de 500 cuissons. Des fragments de four et d’éléments chauffants ont été incrustés dans cette œuvre.

L’objet original a son propre caractère et sa propre énergie. J’utilise ces données pour développer le matériau d’origine jusqu’à l’image finale. Ma tâche consiste à visualiser l’histoire de la transformation de l’objet original en une figure zoomorphe abstraite”. (Ielizaveta Portnova)

– Aujourd’hui, j’ai l’impression d’être une bête assemblée à partir des fragments du passé. Le passé est précieux mais douloureux. La guerre nous prive de notre apparence humaine. —

 

Biennale de la Céramique de Taiwan 2024

“Loop #12” by Jing HUANG (USA/China, IAC member since 2023)

Jing HUANG – Prix d’argent

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Loop” est une série d’œuvres qui n’indiquent ni début ni fin, mais qui mettent l’accent sur le chemin sinueux lui-même. Au milieu de la dislocation et de l’ambiguïté d’être ni ici ni là, je m’ancre en retraçant mon passé et en m’inspirant des premiers souvenirs du paysage de ma ville natale (Guilin) après un long départ. Loop” n’est pas seulement une représentation du paysage actuel ; elle reflète les sentiments de respect et d’appréciation de mon passé, de ma culture et de mes traditions. C’est un processus de recherche d’une compréhension plus profonde de mon identité et de mon expérience dans le monde.

 

Son titre chinois, “回”, a plusieurs significations en chinois : faire le tour, reculer, se retourner, revenir. Ce caractère pictographique unique représente non seulement la forme de l’œuvre, mais symbolise également le retour au processus lui-même, célébrant mon identité, mon passé et ma culture. (Jing HUANG)

5ème Prix de l’Officine Saffi

“The Twilight Landscape” (2023) by Hanna Miadzvedzeva (Belarus, IAC member since 2021)

Hanna Miadzvedzeva – Prix de résidence au Centre d’art céramique Gaya

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Ce travail fait partie d’une série plus large d’œuvres appelées “Landscapes” que je réalise depuis quelques années. Dans cette série, je dépeins mes sentiments à l’égard des lieux que je visite – nouvelles villes et régions, lieux naturels. J’aime particulièrement observer les nouveaux paysages d’un point de vue aérien, en les survolant en avion, lorsque les forêts et les champs alternent les uns avec les autres pour créer un motif texturé unique. La lumière et la nature de sa dispersion dans l’espace constituent également un aspect très important de ma perception de l’environnement. Le crépuscule est un état très spécifique où, dans un laps de temps assez court, il y a une transition transcendantale d’un jour lumineux à une nuit complètement noire.

J’ai entendu dire que cette période de la soirée est considérée comme la plus dangereuse pour les conducteurs en raison de ce que l’on appelle la “cécité crépusculaire”. Tout ce qui nous entoure semble enveloppé d’un velours gris – d’une part, cela crée un effet doux et apaisant, mais d’autre part, il y a un léger sentiment d’anxiété au fond de nous, parce que nous nous méfions toujours de ce qui est caché et non évident. C’est dans un tel état que même les lieux familiers semblent changer et commencent à être perçus comme différents, inexplorés et pleins de mystère. Pour traduire ma perception du paysage crépusculaire, j’ai choisi une forme incurvée et autonome qui semble cacher quelque chose en elle-même. La structure de la surface, appliquée en plusieurs couches avec des gouttes d’engobe de grès à l’aide d’une seringue en caoutchouc, crée un effet enveloppant, doux et même légèrement lâche. La couleur gris foncé de l’objet est obtenue en ajoutant des oxydes métalliques au grès. (Hanna Miadzvedzeva)
 

Prix et Récompenses 2021


Compétition internationale de la céramique de Mino, Japon (12ème édition)

“Life” by Vilma Villaverde.

Vilma Villaverde – Prix d’argent

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“Life” : Récupérée après avoir été ignorée et enfouie, une pièce découverte dans la région de Shigaraki me parvient. Il s’agit d’un urinoir brûlé dans un four noborigama, qui avait été mis de côté et enterré.
La céramique, matériau noble et durable, témoin de la persistance, s’est donnée à mes mains de potière pour être ramenée à la vie et reprendre son cycle de vie en œuvre d’art après cent ans.
Renaissant en un nouvel objet, il se dresse comme le torse d’une femme brandissant le trophée d’or de la genèse.
C’est une femme, comme c’est une céramique, symbole indicible de la fertilité. (Vilma Villaverde)

 

Biennale Internationale de la Céramique Coréenne / KICB (11ème édition)

Darien Arikoski-Johnson – Prix en Or

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“La conscience est liée à notre physicalité comme le glaçage est lié à l’argile. Avec cette œuvre, j’explore la relation entre la conscience, la physicalité et la technologie. Les formes corporelles non représentatives influencent la taille et la forme des composants planaires qui y résident, reflétant la façon dont la physicalité affecte notre état cognitif. Les peintures scannées, qui font référence à des souvenirs, sont manipulées numériquement et rendues floues à la surface. La question est de savoir comment la technologie influence notre mémoire, notre perception et notre expérience du monde.” (Darien Arikoski-Johnson)

“Fragmented Framing” by Darien Arikoski-Johnson

   

“Homunculus LR” (2020), ceramic and glaze, slab building, by Cho Ming-Shun.

Ming-Shun Cho – Prix en Or

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“Les théières ne sont pas de simples objets, mais des épisodes. Alors qu’elles sont des objets fonctionnels statiques posés sur des tables, lorsque les gens les utilisent, le lien entre la matière organique et inorganique est enrichissant, car l’interaction génère de l’émotion.

En préparant le thé, les gens découvrent un lien profond avec leur théière, qui s’apparente à la relation entre un homme et son animal de compagnie. Un lien étroit se crée dans l’union délicate entre une main et une poignée, liée par la chaleur de la vie dans la théière. Je chéris cette relation entre l’humanité et nos ustensiles.

Cette symbiose fait évoluer les caractéristiques d’une théière. Une théière et une main se combinent pour donner naissance à une nouvelle vie ; la main fait partie de la théière, et la théière fait partie de la main. Cette relation symbiotique est une nouvelle relation entre les théières et les humains ; ainsi, la théière a des pieds qui marchent et un mouvement émotionnel qui en font des épisodes temporels plutôt que des objets statiques.” (Ming-Shun Cho)
   

Biennale Internationale de Céramiques Artistiques d’Aveiro (16ème édition)

“Big Smile”, 42 x 40 x 21cm, stoneware and porcelain, oxide and pigments, by Ellen van der Woude.

Ellen van der Woude – Premier Prix

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“La nature est d’une importance fondamentale. Mes sculptures sont le reflet de mon observation attentive et de mon lien avec le monde naturel, sa résilience et sa fragilité, tout en reconnaissant les liens perdus entre l’humanité et la nature. Je rends hommage au monde naturel et j’espère rappeler aux gens de ralentir, de se reconnecter à la nature et de contribuer à sa conservation.

Travaillant de manière intuitive, je combine différents types d’argile et de porcelaine pour créer des sculptures imaginatives qui rappellent la vie sous-marine ou la flore florissante. Plutôt que de me fier aux émaux, je manipule les textures, je teinte les oxydes et je colore l’argile pour ajouter un intérêt visuel et tactile. Toutes mes œuvres sont fabriquées à la main, ce qui fait qu’elles sont toutes uniques.

La série Big Smile a été créée après un long hiver sombre. Aspirant à la lumière et au soleil, je voulais créer quelque chose de plein de bonheur et d’énergie, quelque chose qui vous fasse sourire et vous rappelle toutes les bonnes choses que la vie a à offrir.” (Ellen van der Woude)

   

“ETA 24.06” by Marie-Josée Comello. © Eric Smeets – Fotografie

Marie-Josée Comello – Second Prix

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“ETA est une abréviation utilisée dans l’aviation et signifie “Estimated Time of Arrival” (heure d’arrivée prévue).

ETA 24.06 fait donc référence à une heure d’arrivée fictive.

Pour ce travail, je me suis intéressée au “Meantime”, le moment entre l’éveil et le sommeil, la zone crépusculaire entre le jour et la nuit.

Cela fait référence à l’incapacité de retenir le temps, qui est insaisissable lorsque l’on veut le saisir.

Les recherches sur notre passé et notre avenir nous fournissent des connaissances qui nous permettent de comprendre notre place dans le temps et l’espace.

Ma recherche porte sur la perturbation de ce savoir, à partir de la fascination pour les fragments ; je suis curieuse des parties absentes, des histoires encore inachevées et surtout du vide qu’un fragment porte en lui.

Il s’agit de la frontière entre le connu et l’inconnu, la zone crépusculaire.

Il y a le silence sur la ligne de partage des significations”. (Marie-Josée Comello)

   

Prix and Récompenses 2020


Biennale de la Céramique de Taiwan (8ème édition)

“Contained Chrysanthemum” (2019), porcelain, by Susan Beiner.

Susan Beiner – Grand Prix

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Contained Chrysanthemum fait partie d’une série de pièces murales construites en utilisant la géométrie florale tout en s’appuyant sur des concepts d’histoires liées à l’histoire de l’art.

La nature et la culture matérielle sont des sujets d’inspiration depuis des siècles. Depuis les temps les plus reculés, les hommes ont trouvé un défi dans le monde naturel. Les fleurs et leur symbolique sont une construction de la réalité. L’art n’est jamais une dictée de la réalité, c’est une construction. La nature a sa propre transcription, traduite à travers le filtre de nos propres histoires.” (Susan Beiner)

   

“nwc1904” by Naoki Kato

 Naoki Kato – Prix en Or

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“La poterie est fragile. Mais c’est ce qui la rend belle.

L’une des caractéristiques de la poterie est que, quelle que soit la dureté apparente du matériau, il est cassable. C’est dans cette optique que j’ai réalisé une pièce en céramique qui semble pouvoir être brisée d’un simple toucher.

 

Les os des animaux vertébrés prennent différentes formes afin d’exercer chaque mouvement et chaque fonction. Le squelette d’un animal est un indice qui représente son animalité, son identité. En créant un cadre délicat qui prend la forme d’un récipient, j’exprime la nature même de la poterie fragile.” (Naoki Kato)
   

Prix et Récompenses 2019


Biennale Internationale de Céramiques Artistiques d’Aveiro (15ème Edition)

“Come foglie al vento” by Sara Dario.

Sara Dario – Premier Prix

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“Sara construit ses photosculptures comme un réalisateur monte un film. Elle repère les scènes, les fixe sur la céramique en les assemblant en longues bandes, à travers lesquelles elle compose finalement une narration homogène. La pièce qui en résulte est donc structurée par la superposition articulée de bandes de céramique qui évoquent les films analogiques d’autrefois, empilés de manière chaotique. […]

À première vue, les œuvres peuvent apparaître comme des vases ordinaires, mais un regard plus attentif révèle le niveau narratif, rendu lisible grâce à une double vision de l’œuvre, interne et externe, qui guide l’observateur le long du déroulement des bandes de manière circulaire et ascendante, de bas en haut.” (Lorenzo Fiorucci)
   

Prix et Récompenses 2017


Blanc de Chine International Ceramic Art Award (1ère édition)

“Remains of mountain and river”, discarded honeycomb ceramics, 2017.

JIANG Yanze – Premier Prix

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« Cette série de travaux est réalisée à partir de céramiques industrielles alvéolaires mises au rebut, montrant la beauté géométrique présentée par les structures uniques de ce matériau. Je déconstruis les pièces mises au rebut et les assemble d’une autre manière, pour interpréter les panoramas naturels qui sont constamment dévorés par le paysage urbain.

À l’ère de l’industrialisation, les villes sont les symboles du progrès de la civilisation, et en même temps, elles sont le résultat de la séparation continue de l’homme et de la nature. Pour chaque pas que l’humanité fait vers la civilisation, l’intégrité de la nature est un peu ébréchée. En ville, les gens s’efforcent de recréer des paysages naturels qui ont déjà disparu. Mais il ne reste que les vestiges des montagnes et des rivières qui sont en train de se dissoudre. » (JIANG Yanze)

 

“Esprit / Spirit”, porcelaine, gravée et tournée, 1290 degrés, 2017.

Marc Leuthold – Second Prix

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« Cette sculpture se compose de quatre objets en céramique présentés par rapport à deux bases en bois. Cette pièce est donc un ensemble unifié dans sa thématique et par les médias utilisés. Historiquement, les porcelaines chinoises blanches en France étaient montées sur des bases ormolu de bronze et en Chine dans la dynastie Qing sur des bases en bois sculpté. Mes porcelaines sont présentées de manière compatible avec ce contexte historique. L’objet principal de l’ensemble est une roue sculptée cannelée. Sur le côté avant de la roue se trouve une image de silhouette du prototype d’une tête féminine. De l’autre côté, on peut distinguer plus difficilement une tête de dragon et une queue incurvée inspirée par les jades chinoises de la période des Etats en Guerre (475-221 av. J.-C.)

Le disque circulaire qui l’accompagne verticalement ressemble un peu aux disques bi jade avec lesquels les chinois enterraient leurs morts. C’était un talisman pour que les défunts profitent de la vie après la mort. Devant ces deux grandes formes circulaires, il y a un petit bol d’offrande et l’impression de l’intérieur de ma main, source de tout le travail de ma vie. «Esprit», fait de porcelaine Dehua lors d’une résidence de Blanc de Chine est une représentation de différentes énergies universelles. La silhouette et le dragon sont un peu comme les énergies d’Apollo et de Dionysos de Nietzsche dans La Naissance de la Tragédie, un travail controversé qui a été vilipendé et admiré depuis sa première publication en 1872. Dans leurs énergies opposées, ils sont simultanément créatifs et destructeurs, et c’est sur ce chemin que l’artiste doit s’engager. » (Marc Leuthold)

 
“Sea Flower”. Photo: Raffaele Tassinari

Martha Pachon Rodriguez – 3ème Prix

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« L’artiste évoque l’intériorité d’un monde marin peuplé d’une faune et d’une flore mystérieuses et inconnues. Les lignes sont pures, enveloppantes, mais le matériau et la technique utilisés sont complexes. Martha Pachon Rodriguez procède par assemblage de petits fragments de terre, façonnés à la main avec patience et méticulosité.

Elle joue également avec les ouvertures et les perforations. Elle s’est inspirée de techniques asiatiques anciennes telles que les incrustations de style Nerikomi, en travaillant la porcelaine pigmentée. Son utilisation du bleu évoque les décors de la période Ming. La création de ces pièces est un événement sous forme de voyage, qui inclut une dimension sacrée : un rite magique, cathartique, faisant partie d’un événement intellectuel et conceptuel qui demande du temps et beaucoup de patience, de compétence et de joie. » (Claudia Casali, Directrice du Musée International de la Céramique à Faenza)


Biennale Internationale de Cluj (3ème Edition)

“In-visible cities X”, Porcelain slip casting with print, 2014.

Ömür Tokgöz – Prix d’Excellence

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« J’aime penser aux villes.
Elle contient différents visages de différentes cultures, y compris son histoire.
C’est comme un reflet de la pensée humaine. Elle nous dit ce que nous sommes.
J’ai essayé de montrer deux visages différents comme la ville et son ombre. » (Ömür Tokgöz)

 
 
“Mountain”.

Velimir Vukicevic – Prix d’Excellence

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« L’art consiste à créer des objets qui ont leur propre formule et parlent leur propre langage, créant un dialogue qui n’existait pas auparavant.

En créant et en peignant les nuages au-dessus des montagnes, je voudrais exprimer l’idée de la fugacité, de l’impermanence, du mouvement et du changement comme phénomènes fondamentaux de la vie. Un nuage, en tant que forme facilement changeante, est un rêve flottant, un modèle pratique qui provoque notre imagination. » (Velimir Vukicevic)

 

“The Archeology of Memory: Books of Fire”. Photo: Vlad Basarab

Vlad Basarab – Prix d’Excellence

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« L’installation “Books of Fire” représente la culture comme fondement de la civilisation, symbolisée par l’utilisation de terres cuite et crues dans la construction d’un site archéologique similaire à une bibliothèque archétypale constituée de livres en céramique. J’ai choisi de faire référence aux livres car ils représentent les symboles historiques du savoir et de la mémoire collective. Ces livres sont symboliquement vierges de toute écriture pour suggérer l’absence, l’oubli et amener le regardant à imaginer ce qu’ils pourraient contenir. Les livres sont les symboles, les instruments de la mémoire.

Depuis les débuts de l’Histoire, un lien fort unit les mots et la terre, les premiers témoignages de l’écriture ayant pris la forme de tablettes d’argile. Le passé joue un rôle important dans mon processus créatif. Je conçois mon activité d’artiste comme consistant à creuser les strates de l’histoire à la manière d’un archéologue, dans le but de remédier à la perte de mémoire collective. La notion de temps historique et de permanence, manifestée par ces livres céramiques, fait contraste avec la fragilité de la culture et du savoir. Dans le contexte historique du 20ème siècle, durant lequel des systèmes idéologiques et totalitaires ont opéré la destruction massives de livres considérés réactionnaires, l’installation attire l’attention sur le besoin humain de sauver le passé à travers une archéologie de la mémoire. » (Vlad Basarab)


Biennale Internationale de la Céramique Coréenne / KICB (9ème Edition)

“Tube Sculpture”. Photo: Jørn Hagen

Torbjørn Kvasbø – Grand Prix

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« Artisanat et matériaux, mains, doigts et yeux se coordonnent de façon ludique pour générer des reflections visuelles signifiantes et de nouveaux savoirs. Les formations et effets de surface qui se développent sont souvent déroutants, ambigus, immédiats et bouleversants – à la fois beaux et répulsifs. Tous ces éléments s’articulent pour créer un ensemble lisible –confrontations, proportions et précision forment un équilibre parfait: comme un coup de poing frappant le plexus solaire. Le processus demeure un dialogue continu entre connaissance, pratique et réflexion absolument critique. » (Torbjørn Kvasbø)

 
“Whitepoeming , 白色吟遊”

Wonjae Jo – Prix en Or

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« En réalisant “Whitepoeming”, je me suis concentrée sur les récipients individuels rassemblés en harmonie pour créer un beau paysage.

Vu de loin, la lumière et l’ombre des surfaces courbes d’un groupe de dix récipients en porcelaine blanche donnent à l’ensemble l’aspect d’une forêt avec différents types d’arbres qui se déplacent calmement et doucement comme sous l’effet d’une brise légère. Ce mouvement subtil révèle au spectateur un autre aspect de la beauté de cette œuvre en l’observant et en appréciant ses détails. » (Wonjae Jo)
 

“Excavation” by So Ling Yuen

So Ling Yuen – Prix en Argent

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« Excavation est à la fois un processus de travail et un processus de la vie de l’artiste.

Dans la tradition, la céramique brisée est vouée à l’échec en raison d’une expérience et d’une compétence insuffisantes. Mon œuvre d’art, au contraire, est une percée car “cassé” est mon choix pour former une sculpture.

Ma pratique consistant à façonner couche par couche des céramiques cuites à haute température crée une structure distincte qui non seulement définit mon œuvre, mais rompt également avec le modèle traditionnel. » (So Ling Yuen)

   

“nwc1601” by Naoki Kato.

Naoki Kato – Prix en Bronze

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“La poterie est fragile. Mais c’est ce qui la rend belle.

L’une des caractéristiques de la poterie est que, quelle que soit la dureté apparente du matériau, il est cassable. C’est dans cette optique que j’ai réalisé une pièce en céramique qui semble pouvoir être brisée d’un simple toucher.

Les os des animaux vertébrés prennent différentes formes afin d’exercer chaque mouvement et chaque fonction. Le squelette d’un animal est un indice qui représente son animalité, son identité. En créant un cadre délicat qui prend la forme d’un récipient, j’exprime la nature même de la poterie fragile.” (Naoki Kato)
   

Biennale Internationale de Céramiques Artistiques d’Aveiro (14ème Edition)

“A Long Walk to Freedom”, grès blanc, moules, 1280 degrés, 2016.

Yola Vale – 3ème Prix

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« Long Walk to Freedom est l’une des œuvres les plus audacieuses de la série “Fragmentos Suspensos”. Ambitieuse par sa composition et sa taille, l’œuvre cherche à refléter la dure réalité à laquelle sont confrontés les réfugiés du monde entier au cours de leur long chemin vers un refuge sûr. Ceux qui fuient les conflits, la faim, la désolation extrême ; ils s’aventurent sur un chemin épineux où l’espoir est la seule motivation.

 

Un chemin qui est un coup dans le noir, une roulette russe où l’on joue la vie, car rester, c’est savoir qu’elle est déjà condamnée. Une œuvre qui entend simultanément servir d’analogie à la vie de chacun d’entre nous, plus ou moins facile, mais toujours avec des obstacles sur le chemin que nous entendons rendre plus humain. Comme le disait Fernando Pessoa : “Des pierres sur le chemin ? Je les garde toutes, un jour je construirai un château”. Yola Vale a construit une mer agitée, un chemin sinueux, un labyrinthe de subterfuges, un appel à la conscience. »

 

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