Prix et Récompenses

L’AIC a décidé de créer une nouvelle page internet dédiée aux prix et récompenses que les membres de l’Académie remportent lors de prestigieuses compétitions internationales dès 2017.

C’est un moyen de promotion supplémentaire pour accroître la visibilité de la céramique contemporaine et promouvoir les artistes de notre réseau. 

Cette nouvelle page internet a notamment vocation à recenser les distinctions obtenues dans le cadre de concours organisés par des institutions partenaires de l’AIC, telles que KOCEF, Mino, Seto, Yingge, Vallauris, etc.

Veuillez adresser les informations relatives à ces prix et récompenses au bureau de l’AIC (office@aic-iac.org), qui se chargera de la publication de l’annonce.

 

Prix et Récompenses 2021


Compétition internationale de la céramique de Mino, Japon (12ème édition)

« Life » by Vilma Villaverde.

Vilma Villaverde – Prix d’argent

Page membre

“Life” : Récupérée après avoir été ignorée et enfouie, une pièce découverte dans la région de Shigaraki me parvient. Il s’agit d’un urinoir brûlé dans un four noborigama, qui avait été mis de côté et enterré.
La céramique, matériau noble et durable, témoin de la persistance, s’est donnée à mes mains de potière pour être ramenée à la vie et reprendre son cycle de vie en œuvre d’art après cent ans.
Renaissant en un nouvel objet, il se dresse comme le torse d’une femme brandissant le trophée d’or de la genèse.
C’est une femme, comme c’est une céramique, symbole indicible de la fertilité. (Vilma Villaverde)

   

Prix et Récompenses 2017


Blanc de Chine International Ceramic Art Award (1ère Edition)

« Remains of mountain and river », discarded honeycomb ceramics, 2017.

JIANG Yanze – Premier Prix

Page membre

« Cette série de travaux est réalisée à partir de céramiques industrielles alvéolaires mises au rebut, montrant la beauté géométrique présentée par les structures uniques de ce matériau. Je déconstruis les pièces mises au rebut et les assemble d’une autre manière, pour interpréter les panoramas naturels qui sont constamment dévorés par le paysage urbain.

À l’ère de l’industrialisation, les villes sont les symboles du progrès de la civilisation, et en même temps, elles sont le résultat de la séparation continue de l’homme et de la nature. Pour chaque pas que l’humanité fait vers la civilisation, l’intégrité de la nature est un peu ébréchée. En ville, les gens s’efforcent de recréer des paysages naturels qui ont déjà disparu. Mais il ne reste que les vestiges des montagnes et des rivières qui sont en train de se dissoudre. » (JIANG Yanze)

 

« Esprit / Spirit », porcelaine, gravée et tournée, 1290 degrés, 2017.

Marc Leuthold – Second Prix

Page membre

« Cette sculpture se compose de quatre objets en céramique présentés par rapport à deux bases en bois. Cette pièce est donc un ensemble unifié dans sa thématique et par les médias utilisés. Historiquement, les porcelaines chinoises blanches en France étaient montées sur des bases ormolu de bronze et en Chine dans la dynastie Qing sur des bases en bois sculpté. Mes porcelaines sont présentées de manière compatible avec ce contexte historique. L’objet principal de l’ensemble est une roue sculptée cannelée. Sur le côté avant de la roue se trouve une image de silhouette du prototype d’une tête féminine. De l’autre côté, on peut distinguer plus difficilement une tête de dragon et une queue incurvée inspirée par les jades chinoises de la période des Etats en Guerre (475-221 av. J.-C.)

Le disque circulaire qui l’accompagne verticalement ressemble un peu aux disques bi jade avec lesquels les chinois enterraient leurs morts. C’était un talisman pour que les défunts profitent de la vie après la mort. Devant ces deux grandes formes circulaires, il y a un petit bol d’offrande et l’impression de l’intérieur de ma main, source de tout le travail de ma vie. «Esprit», fait de porcelaine Dehua lors d’une résidence de Blanc de Chine est une représentation de différentes énergies universelles. La silhouette et le dragon sont un peu comme les énergies d’Apollo et de Dionysos de Nietzsche dans La Naissance de la Tragédie, un travail controversé qui a été vilipendé et admiré depuis sa première publication en 1872. Dans leurs énergies opposées, ils sont simultanément créatifs et destructeurs, et c’est sur ce chemin que l’artiste doit s’engager. » (Marc Leuthold)

 
« Sea Flower ». Photo: Raffaele Tassinari

Martha Pachon Rodriguez – 3ème Prix

Page membre

« L’artiste évoque l’intériorité d’un monde marin peuplé d’une faune et d’une flore mystérieuses et inconnues. Les lignes sont pures, enveloppantes, mais le matériau et la technique utilisés sont complexes. Martha Pachon Rodriguez procède par assemblage de petits fragments de terre, façonnés à la main avec patience et méticulosité.

Elle joue également avec les ouvertures et les perforations. Elle s’est inspirée de techniques asiatiques anciennes telles que les incrustations de style Nerikomi, en travaillant la porcelaine pigmentée. Son utilisation du bleu évoque les décors de la période Ming. La création de ces pièces est un événement sous forme de voyage, qui inclut une dimension sacrée : un rite magique, cathartique, faisant partie d’un événement intellectuel et conceptuel qui demande du temps et beaucoup de patience, de compétence et de joie. » (Claudia Casali, Directrice du Musée International de la Céramique à Faenza)


Biennale Internationale de Cluj (3ème Edition)

« In-visible cities X », Porcelain slip casting with print, 2014.

Ömür Tokgöz – Prix d’Excellence

Page membre

« J’aime penser aux villes.
Elle contient différents visages de différentes cultures, y compris son histoire.
C’est comme un reflet de la pensée humaine. Elle nous dit ce que nous sommes.
J’ai essayé de montrer deux visages différents comme la ville et son ombre. » (Ömür Tokgöz)

 
 
« Mountain ».

Velimir Vukicevic – Prix d’Excellence

Page membre

« L’art consiste à créer des objets qui ont leur propre formule et parlent leur propre langage, créant un dialogue qui n’existait pas auparavant.

En créant et en peignant les nuages au-dessus des montagnes, je voudrais exprimer l’idée de la fugacité, de l’impermanence, du mouvement et du changement comme phénomènes fondamentaux de la vie. Un nuage, en tant que forme facilement changeante, est un rêve flottant, un modèle pratique qui provoque notre imagination. » (Velimir Vukicevic)

 

« The Archeology of Memory: Books of Fire ». Photo: Vlad Basarab

Vlad Basarab – Prix d’Excellence

Page membre

« L’installation « Books of Fire » représente la culture comme fondement de la civilisation, symbolisée par l’utilisation de terres cuite et crues dans la construction d’un site archéologique similaire à une bibliothèque archétypale constituée de livres en céramique. J’ai choisi de faire référence aux livres car ils représentent les symboles historiques du savoir et de la mémoire collective. Ces livres sont symboliquement vierges de toute écriture pour suggérer l’absence, l’oubli et amener le regardant à imaginer ce qu’ils pourraient contenir. Les livres sont les symboles, les instruments de la mémoire.

Depuis les débuts de l’Histoire, un lien fort unit les mots et la terre, les premiers témoignages de l’écriture ayant pris la forme de tablettes d’argile. Le passé joue un rôle important dans mon processus créatif. Je conçois mon activité d’artiste comme consistant à creuser les strates de l’histoire à la manière d’un archéologue, dans le but de remédier à la perte de mémoire collective. La notion de temps historique et de permanence, manifestée par ces livres céramiques, fait contraste avec la fragilité de la culture et du savoir. Dans le contexte historique du 20ème siècle, durant lequel des systèmes idéologiques et totalitaires ont opéré la destruction massives de livres considérés réactionnaires, l’installation attire l’attention sur le besoin humain de sauver le passé à travers une archéologie de la mémoire. » (Vlad Basarab)


Biennale Internationale de la Céramique de Gyeonggi / GICB (9ème Edition)

« Tube Sculpture ». Photo: Jørn Hagen

Torbjørn Kvasbø – Grand Prix

Page membre

« Artisanat et matériaux, mains, doigts et yeux se coordonnent de façon ludique pour générer des reflections visuelles signifiantes et de nouveaux savoirs. Les formations et effets de surface qui se développent sont souvent déroutants, ambigus, immédiats et bouleversants – à la fois beaux et répulsifs. Tous ces éléments s’articulent pour créer un ensemble lisible –confrontations, proportions et précision forment un équilibre parfait: comme un coup de poing frappant le plexus solaire. Le processus demeure un dialogue continu entre connaissance, pratique et réflexion absolument critique. » (Torbjørn Kvasbø)

 
« Whitepoeming , 白色吟遊 »

Wonjae Jo – Prix en Or

Page membre

« En réalisant « Whitepoeming », je me suis concentrée sur les récipients individuels rassemblés en harmonie pour créer un beau paysage.

Vu de loin, la lumière et l’ombre des surfaces courbes d’un groupe de dix récipients en porcelaine blanche donnent à l’ensemble l’aspect d’une forêt avec différents types d’arbres qui se déplacent calmement et doucement comme sous l’effet d’une brise légère. Ce mouvement subtil révèle au spectateur un autre aspect de la beauté de cette œuvre en l’observant et en appréciant ses détails. » (Wonjae Jo)
 
 « Excavation ».

So Ling Yuen – Prix en Argent

Page membre

« Excavation est à la fois un processus de travail et un processus de la vie de l’artiste.

Dans la tradition, la céramique brisée est vouée à l’échec en raison d’une expérience et d’une compétence insuffisantes. Mon œuvre d’art, au contraire, est une percée car « cassé » est mon choix pour former une sculpture.

Ma pratique consistant à façonner couche par couche des céramiques cuites à haute température crée une structure distincte qui non seulement définit mon œuvre, mais rompt également avec le modèle traditionnel. » (So Ling Yuen)


Biennale Internationale de Céramiques Artistiques d’Aveiro (14ème Edition)

« A Long Walk to Freedom », grès blanc, moules, 1280 degrés, 2016.

Yola Vale – 3ème Prix

Page membre

« Long Walk to Freedom est l’une des œuvres les plus audacieuses de la série « Fragmentos Suspensos ». Ambitieuse par sa composition et sa taille, l’œuvre cherche à refléter la dure réalité à laquelle sont confrontés les réfugiés du monde entier au cours de leur long chemin vers un refuge sûr. Ceux qui fuient les conflits, la faim, la désolation extrême ; ils s’aventurent sur un chemin épineux où l’espoir est la seule motivation.

 

Un chemin qui est un coup dans le noir, une roulette russe où l’on joue la vie, car rester, c’est savoir qu’elle est déjà condamnée. Une œuvre qui entend simultanément servir d’analogie à la vie de chacun d’entre nous, plus ou moins facile, mais toujours avec des obstacles sur le chemin que nous entendons rendre plus humain. Comme le disait Fernando Pessoa : « Des pierres sur le chemin ? Je les garde toutes, un jour je construirai un château ». Yola Vale a construit une mer agitée, un chemin sinueux, un labyrinthe de subterfuges, un appel à la conscience. »

 

Membres

Les membres peuvent compléter leur page personnelle à partir de la section des membres. 

(lire la suite...)